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Le Green SEO : pourquoi et comment concevoir un site éco-responsable ?

Temps de lecture : ~6'

L’empreinte carbone du numérique représentant 3,7% des émissions de CO2 à l’échelle mondiale (soit 3 fois l’empreinte carbone de la France entière) il est intéressant, voire nécessaire, de réduire et d’optimiser ses sites internet afin d'en limiter l'empreinte carbone. D’autant plus qu’il s’agit d’un critère qui pourrait être pris en compte par Google, dans un futur proche, pour référencer les sites internet. Dans ce dossier, GDA vous indique comment limiter l’empreinte numérique de votre site internet par quelques moyens simples.

L’impact du numérique sur le réchauffement climatique

Pendant des années, nous avons considéré, à tort, que le numérique, et son aspect dématérialisé, permettait de limiter les émissions de gaz à effet de serre. Cela ne saurait être plus faux puisque l’extraction des minerais ainsi que la production de matériaux électroniques sont émettrices de gaz à effet de serre. Il en va de même pour l’alimentation en énergie des serveurs. Inutile de préciser que les serveurs de site comme Google, Facebook ou TikTok sont extrêmement gourmands en énergie. Une énergie qui n’est généralement pas décarbonée et qui se répercute sur le bilan carbone global de la planète.

Penser le Green SEO en amont de la création de son site internet

Une stratégie de Green SEO afin de limiter l’empreinte carbone de son site internet peut se scinder en deux parties :

  • la création du site internet ;
  • l'optimisation du contenu du site internet.

Effectivement, optimiser le contenu de son site internet alors que le site en lui-même est mal codé ou possède un CMS trop gourmand en énergie pourrait s’avérer inutile, voire contre-productif. La création d’un site internet eco-friendly ou éco-responsable est bien moins compliquée qu’il n’y paraît.

Voici les principaux leviers afin de limiter l’impact de son site web sur le réchauffement climatique :

  • l'optimisation du code et de l’UX/UI ;
  • un hébergement sur un CMS considéré comme eco-friendly.

L’optimisation d’un site web lors de sa conception : comment faire ?

L’optimisation du site internet lors de sa création est un des meilleurs moyens afin de limiter son empreinte carbone. Tout d’abord, penchons-nous sur le “green-code”. Une pratique qui commence à se répandre et qui consiste à optimiser au maximum le code de son site internet afin de limiter le nombre de lignes et le nombre d’informations à traiter. Cela nécessite, certes, des développeurs web doués, mais que ce soit en termes de performance ou d’économie d’énergie, les résultats seront au rendez-vous.

Du reste, le design du site et les requêtes HTTP (les animations, les vidéos ou les images) peuvent également être optimisés, voire limités afin d’éviter un grand nombre de requêtes. Le design minimaliste d’un site internet peut également être un moyen facile de limiter la vitesse de chargement des pages, et in fine, la quantité d’énergie nécessaire pour afficher une page web. Cela passe, là encore, par moins d’animation ou par des images compressées pour réduire leur poids.

Qu’est-ce qu’un hébergeur vert ou hébergeur eco-friendly ?

Depuis quelques années, de nombreux hébergeurs verts ou eco-friendly ont vu le jour, mais qu’est-ce qu’un hébergeur vert ? Vous le savez sûrement, un site internet doit être hébergé sur des serveurs. Ces serveurs nécessitent de l’énergie pour être alimentés. Un hébergeur dit “vert”, c’est tout simplement une entreprise possédant des serveurs alimentés grâce à des énergies vertes. Ces énergies vertes sont considérées comme “renouvelables”.
Ces serveurs sont ainsi alimentés en énergie grâce à des panneaux solaires photovoltaïques, des éoliennes ou des barrages hydrauliques.

Choisir un hébergeur vert comme Planethoster dont les serveurs canadiens sont alimentés grâce à l’énergie hydraulique ou Infomaniak, un hébergeur suisse, qui compense à 200% ses émissions de CO2, c’est l’assurance de limiter l’empreinte carbone de son site internet.

Assurer un référencement éco-responsable sans rogner sur sa qualité

Nous en venons à notre deuxième point pour un site éco-responsable. Après la structure du site, viennent la création de contenu et la mise en place de celui-ci.

L’objectif ici n’est clairement pas de rogner sur la qualité de votre site internet. Il est parfaitement possible d’obtenir un référencement et un positionnement de qualité sur ses mots-clés favoris tout en allégeant la planète de l’empreinte carbone de son site internet. Sans compter que cela peut constituer un argument marketing de qualité.

Limiter le nombre de pages et leur temps de chargement

Le PageSpeed est l’un des critères de base du SEO. Effectivement, plus un site charge rapidement, plus l’internaute a de chance de rester dessus. Cela résulte en un taux de rebond plus faible, puisqu’un internaute faisant face à une page longue à charger aura potentiellement plus de chance de la quitter.

Astuce de Pro : 

Comment connaître son PageSpeed ? C'est facile ! Google propose deux outils pour pouvoir évaluer la vitesse de son site web : Google PageSpeed Insights et LightHouse, accessible depuis la console. 

Alors, ça donne quoi pour vous ?

Effectivement, selon une étude datant de 2017 et publiée par Google en personne, 53% des internautes quittent un site web après 3 secondes de chargement.

Ce fameux PageSpeed est influencé par le code de la page ainsi que son contenu. Pour améliorer le PageSpeed, avoir une structure de code optimisée est essentiel. Enfin, comme évoqué précédemment avec l’UX et l’UI, avoir un site optimisé au maximum permet de limiter la consommation de ressource d’un ordinateur et donc, sa consommation en énergie.

Pour cela, vous pouvez :

  • supprimer le contenu inutile ou peu optimisé SEO ;
  • compresser les images ;
  • réduire la taille des vidéos et des images ;
  • supprimer les plug-ins inutiles.

Faciliter le crawling du bot Google

Le crawling se définit comme ce moment où le bot de Google va scanner l’ensemble des pages internet d’un site web donné. Chaque site internet possède ce que l’on appelle un budget crawl. Il s’agit du temps alloué par Google à chaque site internet pour scanner l’ensemble de ses pages. Un site web disposant d’un nombre de pages trop importantes et pas suffisamment optimisées verra son référencement naturel baisser en qualité. Pire encore, certaines de ses pages pourraient même ne pas être référencées ! Pour cela, vous pouvez intégrer un sitemap à votre site web. Cela facilitera le travail du bot Google.

Limiter l’insertion de vidéos

Parmi l’ensemble des données pouvant potentiellement consommer de l’énergie, les vidéos et le streaming ont la plus forte empreinte écologique. Limiter l’insertion de vidéos ou privilégier les vidéos en qualité plus basse sont des moyens simples de limiter l’empreinte carbone de son site internet.

Effectivement, l’empreinte carbone d’une heure de streaming en haute définition sur Netflix, par exemple, correspond à 100g d’équivalent CO2. À titre d’indication, un véhicule consommant 5L/100 rejette 120g de CO2 dans l’atmosphère pour chaque kilomètre parcouru.

Un think thank Français, The Shift Project, cofondé par Jean-Marc Jancovici, a calculé que sur les 3,7% de gaz à effet de serre produit par le numérique, 1 point de pourcentage est à imputer au streaming et au visionnage de vidéos. C’est l’équivalent de l’ensemble de la production de CO2 d’un pays entier comme l’Espagne.

Un critère de référencement pour Google dans les années à venir ?

Nous entrons ici dans le domaine de la spéculation et Google n’a, pour l’instant, effectué aucun communiqué et rien ne laisse à penser que c’est actuellement le cas. Cependant, à l’heure du greenwashing et du progressisme, deux sujets qui tiennent particulièrement à cœur du géant des moteurs de recherche, il est possible que l’empreinte carbone d’un site internet devienne, dans les années à venir, un critère de référencement de Google.

Il est, comme nous allons le voir ci-dessous, plutôt aisé d’évaluer l’empreinte carbone d’un site internet ou du moins d’obtenir des indicateurs. Google, qui possède les meilleurs algorithmes, serait parfaitement en mesure de mesurer l’empreinte carbone d’un site internet. Par la suite, le moteur de recherche pourrait très bien choisir de mettre en avant les sites qualifiés d’eco-friendly ou éco-responsable et cela pourrait devenir une tendance SEO durable.

Choisir de prendre un virage maintenant, au-delà d’obtenir un site plus léger et qui pèse moins sur la planète, permettrait d’anticiper les évolutions futures de l’algorithme Google. De plus, vous l’aurez compris, la plupart des critères d’un site éco-responsable présenté ci-dessus sont également des critères appréciés par Google comme le PageSpeed ou la taille d’un site web.

Évaluer sa consommation carbone

De nombreux sites web permettent de rapidement évaluer l’empreinte carbone d’un site internet selon plusieurs critères. Ecometer est par exemple un site recommandé par l’ADEME (Agence De l’Environnement pour la Maîtrise de l’Énergie). Ce site analyse 115 critères d’écoproduction d’un site internet afin de vous donner un audit généralisé de votre site internet. Cela vous permet de savoir rapidement quels sont vos axes d’amélioration.

Les critères de Green SEO présentés dans cet article ne sont absolument pas un impératif pour un site internet. Effectivement, comme évoqué plus haut et jusqu’à preuve du contraire, l’éco-conception d’un site internet n’est en aucun cas un critère de référencement pour Google. Cependant, il est possible que cela devienne le cas à l’avenir.

Enfin, même si, à l’heure actuelle, le Green SEO n’a aucun impact sur le référencement naturel, et n’en aura peut-être jamais, la notion de développement durable est en train de traverser toutes les couches de la société. C’est donc peut-être le moment de se mettre à la page... verte.

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